Fluctuation des taux d’intérêt et hausse des prix de l’immobilier : le syndrome de fear of missing out

Les fluctuations des taux d'intérêt du marché, les craintes d'une hausse des taux des prêts immobiliers et d'une surchauffe du marché du logement sont des sujets d'actualité qui ne laissent personne indifférent. Selon hypotheek.winkel, cette crainte génère chez de nombreux acheteurs potentiels une fear of missing out, l’impression que c’est le moment ou jamais de réaliser leur rêve immobilier. Hypotheek.winkel conseille de garder la tête froide, de suivre un processus personnel et de se faire accompagner pour mener son projet à bien. Ainsi, il est essentiel d’être prêt(e) à faire ce pas décisif et à tenir compte des prix futurs de l’énergie. D'après le cabinet de conseil, il n’est pas du tout judicieux de se baser sur l’évolution des taux d’intérêt ou le prix actuel des logements. En achetant par peur de passer à côté d’une occasion, on constate trop souvent des regrets chez les acheteurs. En outre, selon hypotheek.winkel, il n'est pas du tout certain que les taux d'intérêt hypothécaires vont augmenter considérablement.

Un marché immobilier en mouvement

La règlementation plus stricte de la Banque Nationale de 2020, selon laquelle seule une partie des « first-time buyers » bénéficiera d'un quota de plus de 90 % et qu’il faudra donc mettre plus de fonds propres sur la table qu'en 2019, combinée à la fluctuation des taux d'intérêt du marché et aux prix élevés des logements, signifie qu'il y a beaucoup de mouvements sur le marché immobilier aujourd'hui. Après tout, plus les taux d’intérêt sont bas, plus les prix de l’immobilier sont élevés, puisque l'on peut emprunter davantage. Mais, à l’inverse, une hausse des taux d’intérêt peut aussi exercer une pression sur les prix de l’immobilier.

Des taux d’intérêt bas et des prix immobiliers élevés

Le 22 juillet, la Banque Centrale Européenne (BCE) a annoncé que la période de faibles taux d’intérêt durerait encore au moins jusque fin 2023. Les conditions de relèvement des taux d'intérêt ont également été renforcées, de sorte que les économistes s'attendent à ce que les taux d'intérêt restent bas pendant longtemps. Mais, comme le fait remarquer hypotheek.winkel, cette situation n’est pas sans conséquence sur les prix des logements.

« La BCE est consciente de l'effet secondaire induit par sa politique monétaire : les faibles taux d'intérêt se traduisent par une hausse des prix de l'immobilier. Raison pour laquelle ils doivent également prendre des mesures pour éviter la surchauffe du marché de l’immobilier, que l’on constate dans la plupart des pays européens », explique David Geerts, CEO de hypotheek.winkel.
David Geerts - hypotheek.winkel
David Geerts - hypotheek.winkel

Aujourd'hui, le prix des logements est également en hausse en Belgique. Hypotheek.winkel constate que le montant moyen des prêts en 2018 était de 212.000 €, contre 233.000 € au premier semestre 2021.

Bien que les taux d'intérêt du marché aient un impact direct sur les prix de l’immobilier, les fluctuations ne se traduisent pas immédiatement par une modification des taux d'intérêt des prêts hypothécaires, selon hypotheek.winkel. Les taux d'intérêt appliqués par les banques pour les prêts hypothécaires ont certes évolué, mais le cabinet de conseil estime que cette évolution reste très limitée.

« La politique de la BCE, la concurrence entre les banques et les marges qu'elles s’octroient en plus du marché des taux d'intérêt pour absorber un marché des taux d'intérêt en légère hausse ou pour tirer vers le haut dans un marché des taux d'intérêt en légère baisse sont suffisamment importantes. Mais il est difficile de savoir ce que l’avenir nous réserve. Tout va dépendre de la politique des banques centrales », ajoute David Geerts.

Acheter par fear of missing out génère des regrets

Même si l’avenir est difficile à prédire, l'incertitude et la spéculation combinées à la hausse des prix de l'immobilier font que les acheteurs potentiels sont aujourd'hui confrontés à la peur de passer à côté d’une opportunité, selon hypotheek.winkel.

« Par le passé, d'autres périodes ont également déclenché ce sentiment. Je pense par exemple à la prime au logement de 2019, où des habitations ont été achetées à des prix fous pour pouvoir profiter de la prime au logement. On observe toutefois que les personnes regrettent souvent leur décision lorsqu'elles doivent décider rapidement et inverser l'ordre du processus décisionnel, et qu’elles se laissent guider par des facteurs externes plutôt que par leurs propres priorités et opportunités. Ne l’oublions pas : il ne s'agit pas d’un investissement ou d’une simple habitation. Il s’agit de la maison de vos rêves, de votre maison », insiste David Geerts.

Gardez la tête froide et allez jusqu'au bout du processus

Le cabinet de conseil recommande de passer par toutes les étapes nécessaires avec un spécialiste en la matière et d'examiner en détail le budget et les questions que l'acheteur potentiel doit prendre en compte.

« Le prix d'achat n’est pas le seul critère important, il faut aussi tenir compte des prix de l’énergie ‘futurs’. D’ici 2050, les habitations doivent en effet être neutres en énergie et permettre une réduction de 55 % du niveau de CO2 d’ici 2030. Il convient d’organiser plusieurs visites sur place afin de se faire une idée de ses besoins en matière de logement. Les prix de l'immobilier et les taux d'intérêt du marché ne sont pris en compte que lorsque cette étape décisive peut être franchie. Il est essentiel de ne pas inverser cet ordre. Nous conseillons aux acheteurs potentiels de garder la tête froide, même en ces temps incertains, et de se concentrer sur ce qui est important pour eux : la maison de leurs rêves », conclut David Geerts.

Kirsten Van Pee

Team Manager, Two cents

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